Dans certaines cavités, l'aragonite coralloïde est très courante. Certaines concrétions atteignent 50 cm, parfois plus, pour 4 à 5 mm de diamètre. Il s'agit quasiment toujours de concrétions cylindriques dotées d'un canal axial.

Les cristaux d'aragonite, disposés parallèlement les uns aux autres, forment une couche d'aragonite massive comprise entre deux couches d'aragonite aciculaire. Selon qu'ils se forment à l'intérieur ou à l'extérieur du canal, les cristaux sont soumis à des conditions très différentes : les premiers sont totalement immergés quand les seconds sont exposés à l'air.

Aussi leurs morphologies sont-elles très différentes : cristaux plus aciculaires ou plus plats, groupements cristallins plus serrés ou plus lâches...

Les forces en présence dans la formation de l'aragonite coralloïde sont la pesanteur, la tension superficielle, les forces de cristallisation etc. Selon le rôle dominant de l'une ou de l'autre, la concrétion se dirige vers le haut (avec la tension superficielle), vers le bas (avec la pesanteur).

La concrétion enregistre ainsi minutieusement les conditions qui règnent au moment de la formation de chacune de ses différentes parties.

Texte inspiré du livre "Fleurs de pierre" de Patrick Cabrol et Alain Mangin - Année 2000 Editions Delachaux et Niestlé